Qui a fait que Toulon a connu sa plus grande concentration de joueurs de Stick ? Jim Lampi et Jo Ruffier bien sûr !
Que dire de ces rencontres toulonnaises, à part que c’était fichtrement bon !
Les préparatifs ont été un tel boulot que le jour J, tout est étonnamment "calme". Depuis 3 mois, je fais une pub incessante dans la région : stand AFSTG au ProgSud festival pour les deux concerts de Guillermo Cides, stand de deux journées au festival des Joutes musicales de Correns où joue Youenn Landreau, interview à Radio France Bleue pour une petite séquence sur l’événementiel toulonnais, diffusion d’encarts dans des journaux culturels gratuits, publicité sur des forums culturels locaux. Et durant mes heures perdues, je joue dans la rue et dans quelques bars et restaurants pour prêcher la bonne parole et flyer à tour de bras. Le joueur de Stick est tenace.
- Les protagonistes du week end
- Wanted !
Le jeudi matin, course contre la montre pour aller chercher breuvages et bombances pour ces trois jours de bacchanales. Le jeudi après-midi, j’accueille Jim Lampi à l’aéroport de Hyères avec une heure d’avance (une première dans ma courte existence, faut dire que je m’étais lourdement trompé en lisant les horaires d’arrivée de l’avion à la monde anglaise, c’est à dire avec une heure de décalage) et dans l’affolement, j’en perds le ticket de parking : le gardien me menace de me faire payer 50€... Bien, le week end commence bien...
Après avoir déposé Jim dans son lieu de résidence, je récupére le matériel pour le concert du jeudi soir pour l’installer au Molly Bloom, le bar qui nous accueille, sous une pluie battante comme rarement la région en connait... Heureusement, les stagiaires et Jo m’y attendent déjà, sagement installés.
Jim, qui installe son matériel, découvre que son instrument a été assez salement endommagé par RyanAir : le système d’accrochage du Stick a littéralement volé en éclat à l’ouverture de la housse, l’obligeant à aller acheter de la glue pour recoller tout ça. De plus, son instrument qui a manifestement reçu des coups est complètement déréglé : les cordes touchent le bloc micro, le rendant injouable sans une grosse intervention pour re-régler tout ça. Quand je vous disais que ça commençait mal...!!!
Installation faite, le concert commence rapidement par une prestation de votre serviteur en duo avec Eric aux percussions et au chant. Au cours de ce premier set d’1h30, le bar, quasi désert au départ se remplit doucement pour être carrément plein. C’est alors que nos deux J, Jo et Jim, nous gratifient d’un avant goût de leurs concerts des deux jours suivants, en interprétant quelques morceaux de leur cru, avec Eric aux congas.
- Jim Lampi au Molly Bloom
- Jim Lampi toujours au Molly Bloom, mais avec mon Stick cette fois
- Au tour de Jo Ruffier
- La jam Yannick-Bruno-Koffi et Jo
C’est toujours aussi incroyable de voir Jim Lampi chanter et assurer le groove de manière exemplaire. Question groove, Jo Ruffier n’est pas en reste, mais ce ne sera qu’un apéritif par rapport à ce qu’il nous servira le samedi soir.
A 3h00 du matin, nous nous faisons jeter comme des malpropres par le bar qui aimerait bien fermer... Le joueur de Stick est vraiment tenace (limite collant, voire bourré, c’est selon).
Le vendredi matin, comme dans tout séminaire de Stick qui se respecte, tout le monde se lève avec un mal au crâne carabiné. C’est un signe que tout se passe bien finalement !
Nous avons rapidement une heure de retard sur le planning prévu, ce qui est d’autant plus stressant que je reçois un coup de fil de France 3 me disant qu’un reporter est sur la route pour faire un sujet destiné aux informations locales...
Arrivé sur les lieux de répétition, chacun s’installe dans les deux espaces de répétition que l’association Tandem83 et le COF de Toulon ont bien voulu mettre à notre disposition. On choisit de faire un cours de groupe et de groove avec Jo Ruffier dans la première salle et des cours individuels avec Jim Lampi dans le second box. Le journaliste de France 3 arrive en fin de matinée, mais ne semble pas particulièrement enthousiaste pour filmer ce qui se passe... jusqu’à ce qu’il entende nos deux "J" jouer et plus particulièrement Jim Lampi qui lui donne son interpretation du "Armando’s Rhumba" de Chick Corea ! Il empoigne alors sa caméra et shoote pendant plus d’une heure les cours, interviewe Jo et moi-même. Malheureusement, le sujet monté sera diffusé quelques jours APRES le festival... Bah, ça servira pour l’année prochaine !
La pluie menaçante nous oblige à aller déjeuner dans mon appartement. Et dire que j’avais osé planifier des repas à l’extérieur dans des parcs et sur la plage pendant ces trois jours. Honte à moi.
Nouvelle course contre la montre pour aller installer le matériel à l’Art Café qui accueille la première soirée de concerts, dont -triple buse- je n’ai aucune photos !!! Je suis personnellement un peu inquiet de la tournure des évènements, car il s’agit d’un concert ouvert au public, gratuit donc, alors que le lendemain est payant. De plus, il a plu tout l’après-midi... En même temps que le temps se lève une heure avant le concert, l’inquiétude sera définitivement balayée le lendemain quand on verra que le concert du samedi soir se déroulera à guichet fermé...
Pour l’heure, alors que les musiciens s’intallent, le public commence à arriver et tout le monde est assez surpris du nombre de personnes présentes. Le bar n’ayant pas prévu une telle affluence se voit un peu débordé et pas mal de personnes doivent rester debout.
Pendant cette soirée-repas, Jo et Jim se succèdent pour de petits sets avec Eric aux percussions, afin de mettre l’eau à la bouche au public pour la journée du lendemain. Jim nous gratifie comme d’habitude de quelques morceaux de jazz bien sentis, tandis que Jo nous chante quelques titres, dont certains que je ne connaissais pas et que le public semble vraiment apprécier.
Qui dit soirée dit départ tardif. Nous quittons les lieux une nouvelle fois très tard sans oublier de prendre une photo de groupe classée secret défense (mais dont la mauvaise qualité permet de dissimuler les cernes naissants).
Le joueur de Stick est increvable... Car tout le monde est à peu près à l’heure pour la seconde journée de cours. Malgré le boulot logistique qui m’incombe encore durant cette journée, j’ai quand même le temps et l’honneur de taper une petite jam avec Jim et Olivier Chabasse pendant une petite heure dans un espace de répétition, jam qui vaudra tous les cours du monde. C’est l’occasion de voir et d’entendre Jim jouer de très près (une analyse bactériologique de son Stick révelerait à coup sûr des traces de bave sur son instrument, pas d’allusions cochonnes svp) : quelle science du groove, du phrasé et de la repiration !!! Je repars avec suffisamment de matière et d’axes de travail pour plusieurs années encore !
Au terme de cette denière journée de cours, j’envoie nos deux "J" et les stagiaires sur le bateau-bus qui leur permettra de traverser la rade pour rejoindre la salle de concert du samedi soir, les Chantiers de la Lune à la Seyne sur Mer, pendant que je m’y rends en voiture pour commencer à installer le matériel. Le brillantissime batteur de la soirée, Christophe Briand, installe également son matériel puis procède à un soundcheck qui sera leur seule et unique occasion de répéter les titres joués ce soir. Heureusement, j’avais demandé à Jim de me communiquer une set list possible quelques jours avant afin que Christophe puisse voir les titres de son côté, ce qui n’a pas eu grand intérêt, car Jim décida à plusieurs reprises de changer la liste en cours de concert !!
Après un repas pris en commun...
- Quoi ? Je dérange ?
...le concert commence par une prestation de Jo Ruffier devant une salle pleine et nous fait écouter des arrangements solo de ses morceaux, qu’il agrémente de temps à autres de boucles de voix. Effet garanti !
- Jo dans ses oeuvres
- LE batteur de la soirée, l’imperturbable et inébranlable Christophe Briand
- Jo toujours dans ses oeuvres et en proie avec un micro menaçant...
- Virez moi ce **tain de micro, nondju !!!
Olivier Chabasse monte ensuite sur scène pour quelques titres non prévus. Force est de constater que le bougre a travaillé son repertoire de "chansongs" de Nougaro qu’il livre avec une grande aisance. Avignon n’est pas loin, ça a bossé dur, ça s’entend et le public ne s’y trompe pas.
Jim Lampi monte ensuite sur scène, et là, nouvelle grosse claque. Son set alterne compositions personnelles et standards de jazz et de jazz-fusion (le Birdland de Weather Report est assez... bluffant !!!), certains instrumentaux et d’autres chantés. Bref, pas le temps de s’ennuyer avec ce set très diversifié.
- Seconde partie : Jim Lampi !
Les changements de morceaux de la setlist non prévus, et le fait que notre duo n’ait pas pu répéter font que le concert est "tendu" mais dans le bon sens du terme : grosse écoute mutuelle entre les deux musiciens qui sont constamment sur le qui-vive, ce qui donne un supplément d’âme à la musique qui en avait déjà pourtant beaucoup.
- Quel duo !
- En trio avec notre bon Jo aux percus
- Ca commence à chauffer sévère !
- Ca commence à chauffer sévère, le retour !
- Oups, j’ai bougé...
- Les profils 1
- Les profils 2
- Quand je disais que ça commençait à chauffer grave...
Après deux rappels, durant lequel j’ai de nouveau l’honneur de croiser le bois avec Jim, la soirée prend gentiment fin.
- hé, hé... :fier :
Nous regagnons nos pénates sur le coup de 2h00 du matin, et décidons de nous achever, Jo, Jim et moi à coup de Ricard jusqu’à 4h00 du matin. A l’ancienne.
Le lendemain matin, personne ne s’en souvient ;-)
Si ce n’est que je ramène Jo à la gare, Jim à l’aéroport. Finalement, tout s’est bien passé. Le joueur de stick, à force de régime "coconuts", a un cul gros comme la sardine qui a bouché, fût un temps, le port de Marseille. C’était pas gagné, mais ça l’a fait quand même !
Au final, j’avais juré quelques jours avant que tout ceci ne commence que l’on ne m’y reprendrait plus : le boulot à abattre fut énorme en amont pour accoucher d’un évènement de ce type qui peut paraître finalement insignifiant (on se dit alors qu’Allaire était une sacré usine à gaz !). Et pourtant, après ces trois jours passés et ces concerts à tomber par terre, je suis à deux doigts de remettre ça... Rendez-vous au printemps prochain, donc ;-)
En attendant, je remercie chaleureusement toutes les personnes, nombreuses, qui m’ont aidé d’une manière ou d’une autre pour monter cet évènement : Eric, Christophe pour leur présence pendant ces trois jour aux côtés de Jo et Jim, Kofi, Fabrice et Fred pour le prêt de matériels divers, Christophe de Tandem et le COF de Toulon pour les salles de répétition, Julien et Frédérique des Chantiers de la Lune, le Molly Bloom, et l’Art Café pour nous avoir accueillis pour ces trois soirées, le ProgSud festival et les Joutes Musicales de Correns pour m’avoir accueilli et m’avoir permis de faire la promotion de ces rencontres, Franck Farrugia de France 3 (et batteur de l’excellent Alf) et l’équipe de Radio France Bleu - Toulon pour leurs sujets sur ces trois jours et les autres que j’ai pu oublier (qu’ils m’excusent...). Last but not least, je remercie chaleureusement Jim et Jo pour leur participation et surtout les stagiaires Yannick, Bruno, François et Olivier !!!
- hé, petit... Oui, toi... Fais pas le malin...
- Un problème ?