Greg Howard en orbite à Mars(eille)
Chronique d’un concert annoncé ;-)
par Bruno Ricard

Quelles journées mes aïeux, quelles journées !
Mais avant de commencer, je tiens à chaudement remercier l’ensemble de l’équipe Marseille Dadi, qui a fait un travail formidable et nous a accueillis avec tous les honneurs réservés aux plus grands ;-) ainsi qu’au directeur de la structure gérant ce complexe culturel, pour sa gentillesse et son accueil. Je note à tous vos propositions d’aide si d’aventure je me lance dans l’organisation d’une réunion de joueurs de Stick sur Marseille ;-)

Cette journée marathon commence d’abord par un repêchage des nordistes : Patrick pointe son nez dans la matinée.

On file à la maison boire un coup, on tâte du Stick quelques minutes le temps de prendre quelques photos de sa nouvelle bête assortie, s’il vous plait, à "L’île aux morts" de H.R Giger (oui, oui, le même qui dessina Alien, mais aussi certaines pochettes de Celtic Frost... ugh...), avant de repartir faire un brin de courses et chercher le représentant de la Bretonnie aux alentours de midi.

Une succulente omelette avalée,


les matelas gonflés (rrrroooon.... zzzz.... rrronnnnn...zzzz....), on se rue sur les bâtons pour une série de jams d’un niveau purement incroyable ;-( sur un système quadriphonique 12 voies sans compter les 3 subs ;-(((... Notez, au passage, que Guy joue devant un tableau assorti à son Stick... Et oui Monsieur, on a du goût, nous, à Toulon).

Bon, tout le monde s’en fout... allez, venons en directement aux faits : le concert de Greg Howard fut excellent !

Arrivés comme toujours un peu à la bourre, nous rencontrons à l’entrée de la salle de concert notre André national qui tape la discute avec un groupe de personnes (ça vous étonne ?). Parmi elles, devinez qui je vois ? Et bien, en fait, je crois pouvoir affirmer que je suis un des premiers de l’AFSTG à avoir rencontré la seule (?) joueuse de Stick française :-))))))))) Hé, hé... C’est marrant de voir quelqu’un d’encore plus extraterrestre que soi lol
Mais désolé... pas de photos, faudra attendre Allaire !
Bise donnée et présentations faites, nous rencontrons ensuite Greg qui semble content de nous voir près de deux ans après Allaire. Cool ! (Mac, soit rassuré, le bouc est toujours en place ;-))
Bon esprit le Greg aussi, quand il nous demande si nous avons envie d’entendre certains morceaux précis. En bon boulet toulonnais qui ouvre grand sa gueule, je ne manque d’ailleurs pas de lui faire part de mes desideratas ;-)
Nous nous présentons à l’accueil de l’asso, et les premiers contacts permettent de voir que l’équipe des bénévoles fait montre d’un accueil très chaleureux (L’équipe du CLAC d’Allaire a du souci à se faire, les Marseillais les talonnent ;-))

Nous entrons ensuite dans la salle de concert, relativement grande, équipée de tables qui permettent au public de se restaurer sommairement.
Le concert démarre assez rapidement et, premier constat, le son est surpuissant, permettant de saisir toutes les nuances de jeu et le travail sur les dynamiques.

Son premier set est principalement axé sur des compos personnelles et des standards de jazz. Bonne surprise, Greg inclut les morceaux que je lui avais demandés, à savoir Blue in Green et All Blues, Goodbye Pork Pie Hat, et El Chicle. Sympa !!!
Le public est particulièrement attentif pendant le set, à moins qu’il ne soit surpris. En effet, Marseille Dadi est avant tout une association destinée à la promotion de guitaristes conventionnels, et beaucoup semblent découvrir le Stick ce soir-là.
Une heure plus tard, une pause salvatrice me permet d’investir la scène pour une présentation de l’AFSTG, du Stick, du CLAC et du festival d’Allaire, avant de finir, rejoint plus tard par Greg, par un jeu de questions réponses entre Greg et le public, avec une traduction plus ou moins heureuse assurée par mes soins (sauf pour la dernière question-réponse que j’ai toujours pas comprise ;-). Et pendant ce temps, certains, que je ne nommerais pas par pudeur et décence, s’empiffrent de glaces... Grrrrrr...

Greg reprend ensuite pour assurer son second set, plus court mais aussi plus ardu puisque on le voit partir dans un discours proche de son dernier disque Ether Ore, soit de longues plages d’improvisations, de loops, de passages bruitistes, qui ont pu désarçonner certaines personnes, pour enfin revenir à quelques titres plus conventionnels comme Blues for a Statu Quo. Sympa aussi d’ailleurs d’écouter Greg Howard blablater entre les morceaux pour nous expliquer la genèse de tel titre ou pour simplement plaisanter.
A la fin du concert, après les rappels, un guitariste, apparemment connu des services, investit la scène pour jouer quelques morceaux de guitare... En effet, une fois le concert terminé, la scène s’ouvre à qui veut bien l’occuper. Bon esprit.

Le temps de faire coucou à tout le monde, de régler les derniers détails pratiques avec Greg et les gens de l’association (dont certains m’ont assuré de leur soutien logistique si d’aventure il me prenait l’envie d’organiser une réunion de joueurs sur Marseille... et je dois dire que c’est pas l’envie qui me manque, surtout en cette période pré-estivale ;-)), et nous regagnons tant bien que mal nos pénates.

Le réveil le lendemain est... laborieux. On arrive cependant juste à temps pour les cours. L’installation se fait rapidement, surtout que ces cours ne commencent pas de manière habituelle... En effet, Greg nous demande en quelque sorte la permission d’expérimenter une nouvelle pédagogie sur nous. Le but de la manoeuvre était de nous faire prendre conscience de la mobilité des mains sur le manche. Aussi, on commence par un exercice pratique de déplacement du corps dans l’espace... Assez surprenant au départ, mais pour ma part, ça m’a permis de comprendre certains problèmes de mon jeu. Un autre exercice d’indépendance des mains m’a fait également comprendre que j’avais encore beaucoup de travail à fournir. Un peu déprimant de prime abord, mais bon... on a rien sans rien.

Deux crêpes plus tard, on se retrouve pour la seconde partie de la journée, à laquelle prennent part deux guitaristes de Marseille intéressés par le Stick et qui viennent en visiteurs. Cela leur permet un peu de tâter de l’instrument et de repartir peut être avec une confirmation... L’avenir le dira !
Nous passons alors devant Greg qui nous demande de lui jouer un ou deux morceaux. Chacun s’exécute (bordel, j’ai jamais aussi stressé de ma vie, c’est con quand même) pour que Greg commente le style, les choix, la technique. Là encore, pour ma part, j’ai appris un nombre incalculable de trucs sur mes défauts, certains que je connaissais déjà plus ou moins consciemment d’ailleurs. Une fois le tour de table fini, nous finissons par un truc habituel chez Greg qui est toujours assez étonnant : une improvisation complètement libre à 4. L’exercice a dû durer... pfff... je sais même pas... 15 minutes d’où ont émergé des moments vraiment intéressants pour moi qui ait peu l’habitude de ce genre d’exercice. En tout cas, je ne sais pas pour mes comparses, mais pour moi, ce très court stage aura été bénéfique à 200% !

Alors que nous nous apprêtons à prendre congé de tout le monde, Greg nous propose de passer la soirée avec lui. L’emplacement de son hôtel éloigné du centre de Marseille ne lui permet pas de sortir. Ni une ni deux, on lui propose derechef de se rendre à Aix en Provence. Aaaaaaaaah, Aix en Provence... :-)

Une heure plus tard, on lui fait découvrir les joies du petit jaune sur la place de la Poste, avant de se requinquer la panse dans un petit restaurant à la cuisine bien française.

JPEG - 63.1 ko
L’assiette de Guy : s’emmerde pas...

Et là, de gloser sur le monde de la musique, les Etats-Unis, le régime de Vichy, la peine de mort, et entre tout ça, tout plein de petites anecdotes sur son parcours, celui d’Emmett Chapman, sur les problèmes d’importations du Stick en Europe, notamment pour les Français, depuis que Ron doit malheureusement se cantonner au Bénélux... De tout, on a parlé de tout je vous dis ! Puisse Dieu le père nous avoir entendus ;-)





Bon, en résumé, une excellente paire de journées ! En espérant que les grands joueurs de Stick se feront moins rares dans les mois à venir (Ron, reviens à Cannes !!!!!!)

Et encore merci à l’ensemble des membres de l’association MarseilleDadi pour son accueil plus que chaleureux. On se revoit bientôt j’espère !!!